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21èmes Rencontres Internationales de Cerfs-Volants
Le Labyrinthe |
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Crédit photos : Christian Bécot et Bruno Tondellier (photos aériennes) - Patrick Mouchague
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Berck côté Jardins...
l’autre festival
Depuis quelques années nous avions pris l’habitude d’avoir LE concours des couloirs du vent. Vous vous souvenez certainement : en 2002 les "Marteaux", les « Chapeaux de jardiniers » en 2004, « le temps et l’espace » en 2005 et « il n’y a pas de jardin sans épouvantail » en 2006. De purs moments de créations (mais si !), de bonne humeur et de vrais fous rires avec le public au moment des votes.
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Pour 2007 nous avons voulu faire plus fort ! Une création commune sur place.
Nous avons commencé à Berck les couloirs du vent avec le fil d’Ariane…. 9 ans plus tard voila Le Labyrinthe !
Après un hiver de réflexion, d’échanges de mails, de plans, de projets, nous sommes tous d’accord pour participer et construire le Labyrinthe des indiens Pima-Papago-Tohona 'O'odham du Sud de l'Arizona. Son dessin dépeint le cheminement de chaque être humain dans la vie, comme le parcours dans un labyrinthe, prenant des virages mais en devenant plus expérimenté et plus sage plus on avance.
Reste à trouver le matériel. Faire des dunes recouvertes de plastique ou de Mylar, planter des piquets et les entourer de bolduc ??
L’idéal serait de planter du bambou, voire des arbustes…
André L'Hoer (musée de Berck) songe alors aux TTCE de Berck : les jardinniers de la ville nous proposent de nous fournir 20 000 taillis de saules.
Le taillis à très courte rotation (ou TTCR en abrégé) est une culture d’arbres à croissance rapide dont on récolte les rejets de souche tous les 3 ans. Le saule et le peuplier sont les espèces qui conviennent le mieux à la culture du TTCR. Le service de |
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distribution d’eau potable de la ville de Berck a planté en 1999, 14 hectares de TTCR (des saules d’origines nordiques, surtout suédois). Plantés en amont des captages d’eau potable ils permettent de limiter les ruissellements, d’absorber les pollutions azotées et les métaux lourds et de réduire les traitements en station d’épuration. Ils peuvent aussi servir de bio combustible. Ces saules poussent de 6 à 8 mètres et ont une pérennité de 25 ans s’ils sont coupés tous les 3 ans. |
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20 000 c’est facile et ça fait pas peur, surtout l'hiver, quand on est devant son micro. Alors on dit OK ais le samedi matin, sur la plage de Berck, on découvre réellement ce que cela représente. L’immensité de la tâche est bien là devant nous.
David et Didier sont en train de tracer, à partir d’un piquet central toutes les rangées de saules que nous devrons planter et qui formeront les couloirs du labyrinthe. |
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Nous installons respectivement nos jardins puis les groupes de travail se forment presque naturellement : ceux qui creusent, ceux qui préparent les petits fagots depuis le gros tas, les "fagotiers" qui les ramènent à ceux qui vont les planter, pour permettre au gros sécateur de les tailler et aux petits sécateurs de les nettoyer.
Samedi soir : on est bien fatigué, on a l’impression de bien avoir avancé…. Mais ce n’est qu’une impression, on s’en rendra vite compte le dimanche. |
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Christian Bécot a fait quelques photos aériennes de l'avancement des travaux du labyrinthe. C’est aussi impressionnant vu de dessus. |
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Dimanche, y’a pas .. faut finir. Et toute la journée on creuse, on plante, on coupe. Entre deux on répond à la curiosité bien normale du public. Vous faites quoi, ça sert à quoi, d’où viennent ces branches, faut pas être un peu fou, ça à l’aire d’être dur ! Ce n’est pas pour autant qu’il viendrait nous aider le public !
A part le petit Lucas (si tu lis ce reportage, on t’embrasse tous bien fort)
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Dimanche soir, on n’est même pas fatigué… on est fourbu, lessivé, mort, courbaturé.
On n’a même pas vu le festival de cerf-volant. Heureusement que l’un de nos jardiniers est aussi membre du club des « Octopus ». Si, si il a même un pin’s spécial. Tout le WE, pendant la construction, le public attendait avec impatience l’ouverture du labyrinthe, alors que nous attendions sa fermeture (les derniers mètres de plantations ont été vécu par nous tous avec grande satisfaction). (photo de droite... encore quelques cm et ce sera fini !!) |
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Et dès lundi matin les premiers visiteurs étaient au rendez-vous. Et là, de les voir sortir, ravis, avec de grands sourires, n’en revenant pas de la longueur, du tracé, nous remerciant… alors là fini la fatigue et les courbatures, on avait réussi notre pari. Un p’tit verre pour fêter ça ! |
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Lundi, il fait beau à Berck. Nous passerons d’ailleurs toute la semaine avec un temps clément. Le vent de terre sera un peu turbulent mardi et mercredi, du coup moins de cerfs-volants en l’air et plus de monde dans le labyrinthe, où il fait bon à l’abri du vent. Certains enfants y retourneront une dizaine de fois. Quand on sait qu’il faut à peu près 5mn pour en sortir… Infatigables, ces gamins
Nous avons eu beaucoup (et même plus que ça) d’enfants. Les tout-petits accompagnés de leur maîtresse, en chantant « promenons-nous dans les bois » sur la plage de Berck, un vrai régal. |
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Le WE s’annonce avec du soleil, du vent. Tous les jours nous avons entretenu le labyrinthe : replanter, retailler… et nous espérons qu’avec le monde qui est prévu il puisse encore tenir le choc. |
Samedi, Didier fera plusieurs comptages de visiteurs (par tranche de 5 mn)… ce qui donne une moyenne de 980 personnes à l’heure. Et il y aura encore plus de monde le dimanche de Pâques. |
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Ce qui, pour Patrick et moi, restera très longtemps de cette construction c’est la cohésion de notre groupe de jardinier.
On a commencé tous ensemble et c’est tous ensemble que nous l’avons fini :
François et Bernadette Guzman,
Joël et Chantal Goupil,
Didier et David Ferment
Jean-Claude et Antoinette Anquier,
Bernard et Patricia Ghesquiere,
Marc et Nicole Van den Broeck
Emmanuel et Geneviève Duba,
Patrick et Annick Guilbert,
Bruno et Vincent Tondellier ,
André Nicolas et Lori (du musée)
Jean-Marc et Marie-Claude Bardeau,
Nina Leobon
Guy
(de Vierzon)
Patrick et Patricia Mouchague
et …Maxime Rousselle (environ 2 h).
Pas de tension, pas d’injures et au grand étonnement d’André, même des excuses qu’on on se bousculaient avec les fagots, quand les sécateurs passaient très près des doigts ou des têtes |
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EPILOGUE
Le labyrinthe a été démonté le jeudi après le Festival.
Il a tenu sans problème 4 jours sans entretien.
André a dit que lors du démontage, les branches de saules développaient des racines importantes. |
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